CEMAA : « Nous nous organisons pour durer »

08 mar CEMAA : « Nous nous organisons pour durer »

Mardi 8 mars, le chef d’état major de l’armée de l’Air (CEMAA), le général André Lanata s’est exprimé devant les membres de l’association des journalistes de défense (AJD).

Le CEMAA a dressé un bilan de ses premiers mois à la tête de l’armée de l’Air (Il a pris son commandement en septembre 2015). Le général Lanata estime que la force qu’il commande s’est profondément transformée, notamment en ce qui concerne ses modes de fonctionnement. Il a aussi souligné l’enthousiasme et la qualité de son personnel et le fort taux d’engagement des appareils et des hommes de l’armée de l’Air sur différents théâtres.

Pour le général Lanata, ce taux d’engagement est « hors norme » et va au delà du contrat défini par le Livre Blanc. En conséquence l’armée de l’Air est engagée à la limite de ses possibilités et se retrouve sous tension : « Je suis très attentif au risque d’épuisement ».

Pour faire face à ces nombreuses sollicitations, l’armée de l’Air s’organise pour durer : « Nous sommes capable de tenir ce niveau dans la durée » a estimé le CEMAA.

Si l’armée de l’Air peut aujourd’hui tenir ses engagements c’est grâce entre autre aux réajustements de la Loi de Programmation Militaire. Ces derniers ont permis par exemple de commander quatre C-130J (Dont deux capables de ravitailler en vol des hélicoptères) ou encore de nouvelles nacelles de désignation. L’armée de l’Air a également bénéficié de la non suppression de 1313 postes, tandis que des négociations sont en cours pour sauver plus de postes. Le général Lanata a expliqué que l’effort en terme de ressources humaines s’est porté en priorité sur les spécialités liées à la protection et à la défense des bases, au maintien des appareils, au contrôle des opérations aériennes, au renseignement, aux systèmes de communication et d’information et aux forces spéciales.

L’armée de l’Air a également ajusté son dispositif en faisant appel notamment à des appareils et des équipages moins sollicités par les opérations : Mirage 2000C et 2000N ont ainsi été employés en binôme avec des Mirage 2000D dans le cadre des opérations Barkhane et Chammal.

Si le besoin s’en faisait sentir, l’armée de l’Air pourrait accroitre son engagement mais il faudra alors faire d’importants arbitrages et effectuer de nouveaux ajustements.